LES VIEILLES CHARRUES AN ERER KOZH

Les Vieilles Charrues Juillet 2023, H VII
Capture 2023 (détail)

Encre et collages sur carton 80x80cm

Chaque année au mois de juillet j’ai le plaisir, en bonne compagnie, de découvrir les spectacles proposés par le Festival des Vieilles Charrues à Carhaix dans le Finistère.

C’est d’abord une grande fête pour tous, un moment à part, un grand partage de sensations.

On peut y revoir certains artistes, en découvrir beaucoup d’autres, et aussi voir et entendre des stars du monde musical.

À l’entrée du festival, on peut se procurer le programme des quatre jours avec à son verso le plan du site. Il permet de s’y retrouver facilement lors des déplacements.

Chaque année ce plan est d’un aspect différent, il est associé au thème choisi pour le festival, la couleur du fond peut changer, de nouvelles informations s’installent et les logos résistent ou se transforment.

J’en prends toujours plusieurs…

Dés la semaine qui suit le festival, encore imprégné de l’ambiance, je commence la capture en dessinant sur le plan du site à l’encre noire.

Je le couvre de mes petits carrés en perspective en respectant une grille d’à-peu-près quatorze carrés sur quatorze.

Cela coïncide souvent avec notre départ en vacances. Un coin de table me suffit alors pour poursuivre mon travail …ailleurs.

Plus tard, au retour, fin août ou début septembre, je procède à l’intégration de cette capture à la grille de format 80x80cm qui va lui correspondre.

Je  découpe, je colle, je dessine à nouveau.

Les Vieilles Charrues Juillet 2022 A II
Capture 2022 Encre et collages sur carton 80x80cm

Les Vieilles Charrues Juillet 2023 H VII
Capture 2023 Encre et collages sur carton 80x80cm

Voici une dizaine d’années que mon travail se nourrit du plan du site du Festival des Vieilles Charrues, mais avec l’année « covid » 2020 une double frustration s’annonçait : ne pas assister au festival et ne pas travailler sur un nouveau plan !!

J’ai limité partiellement la déception, en décidant tout de même de capturer le plan 2020 que je n’ai jamais vu (mais qui existe peut être ?). J’ai repris le plan de 2019, je l’ai froissé, sali, déchiré, et ensuite je l’ai capturé comme je l’ai fait pour ceux des autres années, en dessinant à l’encre noire et à l’encre blanche.

Dans l’organisation du travail, j’ai aussi utilisé un motif correspondant au thème de l’univers sous-marin qui avait été choisi pour le festival de 2020.

J’ai trouvé dans l’image du déploiement tentaculaire de la pieuvre l’inquiétude de la menace covid.